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Même à quai la croisière pollue : une solution l’électrification

Par la rédaction (en cours)

50 mégawatts, c’est le chiffre miracle qui doit permettre de purifier l’air de Marseille. Il s’agit de la production d’électricité nécessaire pour alimenter les navires à quai. Et donc éviter qu’ils ne fassent tourner leurs moteurs.

Lancé par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2019, le plan Zéro fumée (1) représente 30 millions d’euros de financements régionaux et européens. À ce jour, quatre ferries qui assurent la liaison avec la Corse peuvent déjà se brancher simultanément à des potences qui relient le réseau électrique aux navires. « Une première en France ! », rappelle Frédéric Béringuier, le directeur d’Enedis. « La fourniture actuelle au port de Marseille est de 12 mégawatts et les travaux que nous menons vont permettre d’atteindre rapidement 50 mégawatts ».

De son côté, le port va produire sa propre électricité à hauteur de 9 MW grâce au photovoltaïque. « C’est une production électrique parfaitement adaptée au contexte. On va produire le jour, quand les bateaux sont à quai et raccordés. La nuit ils naviguent pour amener les passagers dans une autre escale et donc la demande électrique est moins forte. Ce sera consommé à 100% sur le port par nos véhicules électriques, nos bâtiments, les chantiers navals », précise Hervé Martel.

Objectif : que l’ensemble des ferries soient raccordés en 2022, puis le terminal croisière en 2025. La consommation finale de l’ensemble du GPMM devrait avoisiner les 68 MW, soit la consommation électrique d’une ville comme Toulon. Et Anne Claudius-Petit qui suit ce dossier à la Région de rappeler : « Seuls douze ports au monde proposent la connexion électrique. Le port de Marseille est même le seul port de Méditerranée à disposer de cet équipement. La dynamique positive de tous les acteurs du secteur maritime autour de ce projet est enclenchée. »